Difficulté à trouver une sage-femme en Allemagne

Vous êtes enceinte, félicitations!

Vous avez entendu autour de vous qu’il fallait parfois passer 20 coups de téléphone et écrire 30 mails avant de pouvoir réellement correspondre avec une sage-femme. Puis celle-ci vous explique que pour l’accompagnement dans le Wochenbett, elle ne prend plus de patientes ou qu’il y a une liste d’attente. Il faudrait presque réserver sa sage-femme en préconceptionnel!  Ce n’est pas une blague, la pénurie de sages-femmes est importante et les femmes en sont les premières victimes.

Or cette pénurie est liée au manque d’attractivité pour ce métier. Rendre notre beau métier plus attractif peut se résoudre par des décisions politiques en donnant les moyens aux sages-femmes de pouvoir vivre de leur métier dignement.

L’asociation des sages-femmes d’Allemagne, Deutscher HebammenVerband a mis une page à disposition des femmes pour signaler ce manque de sages-femmes. Cela permet de réaliser des statistiques et de faire le trait d’union avec les politiques afin que des solutions soient trouvées. Voici le lien ci dessous :

https://www.unsere-hebammen.de/mitm…/unterversorgung-melden/

La prise de conscience politique viendra de la plainte des mamans. La situation continue de se déteriorer. Le manque de sages-femmes est aussi dans les salles d’accouchement. Des femmes s’étant inscrites dans un hôpital sont parfois transférées en plein travail, dans un 2éme, voire un 3ème hôpital. Des salles d’accouchement ferment par manque de sages-femmes. Car même si dans certains hôpitaux, le gynécologue se déplace pour la sortie du bébé, la gestion de tout le travail d’accouchement est réalisée par une sage-femme.
Et je ne parle pas ici des services pré et postnataux offerts par les sages-femmes. Le contact avec une sage-femme en prénatal a un bénéfice certain sur la préparation de l’accouchement, la prise en charge de la femme et du couple dans sa globalité et le postpartum (Wochenbett).

Merci, car les premières victimes sont les mamans, papas et leurs bébés donc finalement la SOCIETÉ entière.

Laura, sage-femme